
« De deux choses l’une : ou bien celui qui est mort est réduit au néant et n’a plus aucune conscience de rien, ou bien [] la mort est un changement, une transmigration de l’âme du lieu où nous sommes dans un autre lieu. » Platon d’après Socrate
Socrate, un souvenir lointain et si proche…
On se rappelle tous vaguement de Socrate au lycée : ce philosophe qui posait des questions sans fin. Dans L’Apologie de Socrate, Platon raconte son procès. Accusé de corrompre la jeunesse, il ne cherche pas à sauver sa peau. Il affirme simplement que « la vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue ». Condamné à mort, il accepte la sentence avec une sérénité qui force le respect.
La mort comme passage
Pour Socrate, la mort n’est pas une fin tragique. C’est soit un sommeil paisible, soit un passage vers une autre forme d’existence. Dans le Phédon, Platon explique que philosopher, c’est apprendre à mourir : se détacher des illusions et chercher la vérité. Socrate boit la ciguë sans trembler, convaincu que la mort est une étape, pas un mur.
Et nous, aujourd’hui ?
Depuis le lycée, on a tous vécu des « petites morts » : une rupture, un changement de travail, un déménagement, la perte d’une illusion. Chaque fin est aussi un passage. Socrate nous invite à ne pas craindre ces transitions, mais à les accueillir comme des occasions de vérité.
Dans nos sociétés modernes, cette leçon reste d’actualité. Nous courons après les nouveautés, les certitudes, les sécurités. Mais peut-être faudrait-il ralentir, accepter les pertes, les ruptures, les moments de vide. Sommes-nous prêts à traverser cette mort ?
Conclusion
La mort de Socrate n’est pas qu’une vieille légende grecque, c’est une leçon intemporelle. Elle nous rappelle que la philosophie n’est pas une théorie abstraite, mais une manière de vivre : interroger nos certitudes, accepter nos limites et affronter l’inconnu avec courage.
J’ai lu l’apologie de Socrate à 47 ans, mais ce texte m’a touché directement. Peut-être était-ce le bon moment dans mon parcours de vie.
A votre avis, à quel age devrait-on commencer à étudier la philosophie?

Laisser un commentaire